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Rapport d'activité pour 2018 de l’ANSSI

Affaires - Immatériel
16/04/2019
L’Agence nationale de sécurité des systèmes d’information (ANSSI) a remis son rapport, le15 avril, sur son activité en 2018.
On retiendra qu’elle a relevé cinq grandes tendances concernant les attaques contre les entreprises en France et en Europe. Ainsi, à la suivre, si les attaques les plus visibles prennent la forme de sabotage, « l’espionnage est le risque qui pèse le plus sur les organisations ». Bénéficiant d’un financement important, les attaquants s’intéressent de plus en plus aux secteurs d’activité d’importance vitale et aux infrastructures critiques spécifiques, comme les secteurs de la défense, de la santé ou encore de la recherche. 
Pour Guillaume Poupard, directeur général de l’ANSSI, « Des groupes très organisés préparent ce qui ressemble aux conflits de demain, en s’introduisant dans les infrastructures des systèmes les plus critiques ».
L’ANSSI a également observé une augmentation des attaques dites « indirectes » qui ciblent un ou plusieurs intermédiaires comme le fournisseur ou le prestataire d’une entreprise. C’est une façon de contourner les mesures de sécurité de très grandes organisations.
Elle a aussi relevé que les opérations de déstabilisation et d’influence ont été particulièrement nombreuses en 2018. Sans être très sophistiquées, ces attaques ont un fort impact symbolique, à la nature des cibles visées et aux revendications dont elles lié font l’objet.
Un autre phénomène souligné par l’ANSSI est la multiplicité d’attaques visant à générer des cryptomonnaies.
Elle a, enfin, constaté une montée en puissance de la fraude en ligne, en particulier sur les collectivités territoriales et les acteurs du secteur de la santé.
Pour l’Agence, « Le constat est donc sans appel : 2018 prouve une nouvelle fois que le risque numérique doit être au cœur de nos préoccupations ». 
Source : Actualités du droit